Le charbon végétal actif, allié d’une bonne digestion
Le charbon végétal, un remède ancien
Le charbon était déjà recommandé par les Égyptiens (1550 av. J-C) comme un antidote à diverses affections. Il est également cité par Hippocrate et Pline. Les Indiens d’Amérique s’en servaient aussi contre les troubles digestifs.
En 1813, lors d’une démonstration publique, le chimiste français BERTRAND mélangea du charbon à de l’arsenic et avala le mélange sans problème, montrant ainsi que le charbon avait empêché les effets toxiques de l’arsenic.
Cependant, jusqu’au début du 20ᵉ siècle, le charbon était obtenu par simple carbonisation du bois. Il ne s’agissait donc pas de « charbon végétal actif » tel qu’on l’entend aujourd’hui.
C’est seulement en 1901 qu’on découvre que l’activation du charbon par la vapeur d’eau et le dioxyde de carbone permet d’augmenter la capacité d’adsorption du charbon.
Aujourd’hui, le charbon végétal actif est un remède qui peut soulager toute la famille en cas de :
- Troubles digestifs : diarrhées, ballonnements, flatulences, mauvaise haleine, douleurs abdominales…
- Intoxication alimentaire : consommation de champignons toxiques, ingestion d’aliments porteurs d’une Salmonella…
En pratique
Le charbon végétal actif est proposé sous différentes formes :
- Comprimés
- Gélules
- Granulés
- Poudre
- Suspension buvable
Les gélules et les comprimés sont pratiques (ex : en déplacement) mais pour une efficacité maximale, il est conseillé de privilégier le charbon végétal actif sous forme de poudre, de granulés ou de suspension buvable.
La poudre de charbon végétal actif est noire, légère, très fine, sans odeur et sans saveur. Elle est insoluble dans l’eau.
Le charbon végétal actif a également la particularité de ne pas être absorbé par la muqueuse digestive. Il suit le transit intestinal et est ensuite entièrement éliminé par voie fécale.
Attention, il est conseillé de prendre le charbon végétal actif loin des repas pour éviter l’adsorption possible de vitamines ou d’oligo-éléments. Il faut aussi prendre le charbon à distance de la prise de médicaments (plus de 2 heures si possible).
Comment est produit le charbon végétal actif ?
Deux étapes sont indispensables pour la fabrication de charbon végétal actif :
Le charbon végétal est d’abord obtenu par combustion lente du bois, dans une atmosphère sans oxygène. Le bois perd alors son eau ainsi que ses molécules d’oxygène et d’hydrogène.
Il ne reste plus que le carbone, qui a conservé la trame du bois tout en étant plus léger et en présentant une surface plus importante.
Le charbon ainsi obtenu doit ensuite passer par une phase « d’activation » : après concassage en poudre ou granulés, le charbon est soumis à l’action de gaz sous hautes températures.
Cette opération permet le développement d’un réseau de pores plus nombreux et plus petits dans les surfaces internes du charbon. Examinée au microscope, une particule de charbon de végétal actif montre une structure alvéolaire qui peut la faire comparer à une éponge d’une extrême finesse.
Cette structure alvéolaire, combinée à la charge électrostatique dont les particules de charbon sont porteuses, permet le phénomène d’adsorption : le charbon végétal actif attire la plupart des substances toxiques (médicaments, produits chimiques, toxiques végétaux, venins de serpents, guêpes, scorpions, virus et bactéries).
Ainsi piégées par le charbon végétal actif, les substances toxiques ne peuvent plus être absorbées par l’organisme et sont évacuées de manière naturelle.
N’importe quelle espèce d’arbre peut donner du charbon, mais c’est actuellement le bois de pin qui est le plus utilisé pour la fabrication de charbon végétal actif.